Italie - Jeux olympiques d’hiver : La famille Agnelli peut dire merci16/02/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/02/une1959.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Italie - Jeux olympiques d’hiver : La famille Agnelli peut dire merci

Vendredi 10 février, pour la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver à Turin, les organisateurs avaient fait appel à bien des vedettes. C'est Sophia Loren qui conduisait les huit femmes conviées à porter le drapeau olympique, tandis que Carla Bruni, habillée par Giorgio Armani, transportait un coussin drapé de tricolore vert-blanc-rouge. Mais la «surprise» annoncée pour la soirée était l'apparition sur scène d'une Ferrari formule1 rouge écarlate comme il se doit. Le rapport avec les sports d'hiver était loin, mais l'occasion trop belle de rendre hommage à la firme Ferrari et à son PDG Luca Cordero di Montezemolo (sic), évidemment présent dans les tribunes et qui est en même temps PDG de Fiat, président de la Confindustria, équivalent italien du Medef, et président du comité d'honneur des JO «Turin 2006». Quant au discours d'ouverture, il n'a pas manqué de rendre hommage à «l'avocat Agnelli», le patron de Fiat mort il y a trois ans et à l'influence duquel on doit, paraît-il, l'organisation de ces Jeux à Turin.

Pourtant, c'est certainement plutôt la famille Agnelli qui devrait dire merci à Turin et aux divers organismes qui ont financé la préparation de ces Jeux, dont les bénéfices tomberont en grande partie dans son escarcelle. Depuis plusieurs années, en vue des Jeux, la capitale du Piémont est le siège d'énormes chantiers de travaux publics dont les entreprises du groupe sont souvent maîtres d'oeuvre. En revanche les travailleurs du secteur Fiat-Auto en perte de vitesse, eux, sont nombreux à subir depuis des années le chômage, indemnisé à moins de 700 euros par mois. Pas de quoi se payer l'entrée, ni à la cérémonie d'ouverture (850 euros la place), ni même aux épreuves olympiques...

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