Hispano-Suiza – Villaroche (Seine-et-Marne) : La lutte a payé16/02/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/02/une1959.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hispano-Suiza – Villaroche (Seine-et-Marne) : La lutte a payé

Vers la mi-janvier, la direction du groupe Safran, dont font partie Hispano-Suiza et la Snecma, deux entreprises situées sur le même site de Villaroche, accordait une prime d'intéressement de 1400 euros pour la Snecma (près de 4500 salariés) et de... zéro euro pour Hispano (900 salariés). Les travailleurs d'Hispano étaient d'autant plus en colère que la direction avait déjà agi ainsi les deux années précédentes, et qu'à chaque fois ils avaient été obligés de se battre pour obtenir leur dû.

Il était d'autant moins question d'accepter cela que les bénéfices du groupe pour 2005 étaient confortables. À compter du 18 janvier des débrayages ont donc eu lieu tous les jours pour réclamer une prime de 1400 euros, équivalente de celle de la Snecma, ainsi que des négociations sur les salaires. À chaque débrayage, il y avait entre 150 et 200 travailleurs et parfois le double. La direction a cru pouvoir nous lasser en repoussant la discussion au 8février. Mais rien n'y a fait. La volonté n'a pas faibli alors que s'allongeaient les quarts d'heure de débrayage pour pouvoir se réunir, discuter entre nous et prendre le café avant de retourner au travail. La presse locale a été contactée et plusieurs articles sont parus rapportant le mouvement.

La direction a commencé à reculer un peu, expliquant dans un premier temps qu'il n'y avait plus de prime d'intéressement mais une prime exceptionnelle, et avançant la discussion au 3février. Elle était alors prête à lâcher 700 euros brut, ce qui ne faisait pas le compte. Les débrayages ont donc continué jusqu'à ce qu'elle accorde finalement 1000 euros net. Même si ce n'était pas la somme réclamée au départ, tous étaient évidemment contents d'avoir tout de même fait reculer la direction.

Partager