Fric, trafic et foot16/02/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/02/une1959.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fric, trafic et foot

Dans presque tous les continents, le football suscite des passions. Dans des pays pauvres, comme en Afrique, il représente un fol espoir de sortir de la misère pour des millions de jeunes.

En France, des associations et des joueurs africains célèbres comme Didier Drogba dénoncent ce trafic de jeunes footballeurs africains. L'association Culture Foot Solidaire va déposer plainte contre la marque Puma, dont le dernier spot publicitaire montre un jeune camerounais signant un contrat de superstar du foot. L'ancien joueur professionnel Jean-Claude Mbvoumin dénonce la manière dont des intermédiaires ou des agents de clubs européens se servent de l'Afrique comme d'un terrain de chasse.

Ils vont recruter sur place les jeunes adolescents les plus doués. Ils leur exhibent de faux contrats avec de grands clubs. Les familles crédules se saignent pour payer les 3 ou 4000 euros pour le voyage, le visa et le passeport de leur enfant.

Arrivés en France ou en Europe, une minorité seulement de ces jeunes seront retenus par des clubs sportifs professionnels ou amateurs. Ils y supportent des conditions dures et misérables car ils rêvent toujours de devenir une star du ballon rond, comme l'a raconté un jeune camerounais de 16 ans dans une enquête du journal Le Parisien.

Quant à la majorité des jeunes refusés aux tests, des milliers chaque année, ils deviennent clandestins à l'expiration de leur visa. L'association Culture Foot Solidaire, en cinq ans d'activités, s'est ainsi occupée de 600 de ces jeunes victimes.

Les clubs professionnels profitent de ce trafic qui alimente leurs besoins en nouveaux joueurs, d'autant que dans la perspective de leur entrée en Bourse, leur souci est de plus en plus de transformer chaque but en or... pour leur coffre!

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