Entremont – Saint-Méen-le-Grand (Ille-et-Vilaine) : «Tout pour les financiers, rien pour les ouvriers!»16/02/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/02/une1959.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Entremont – Saint-Méen-le-Grand (Ille-et-Vilaine) : «Tout pour les financiers, rien pour les ouvriers!»

Samedi 11 février, les travailleurs de la laiterie Entremont de Saint-Méen-le-Grand, à 45 km de Rennes, appelaient à se rassembler dans la cour de l'usine pour aller manifester dans les rues de la ville. L'usine de Saint-Méen doit fermer, et seulement 74 des 170 travailleurs ont eu la promesse d'être reclassés dans l'usine voisine de Montauban-de-Bretagne à 15 km.

Un car de travailleurs de l'usine de Carhaix, dans le Finistère, touchée elle aussi par les suppressions d'emplois, était venu. Une partie de la population s'est jointe à ce rassemblement, travailleurs d'entreprises voisines (comme des salariés de l'usine de jambon Onno qui étaient venus par équipes de travail entières), parents, enfants, amis, voisins. Les habitants sur le bord de la route rejoignaient le cortège qui se termina au centre-ville où les commerçants avaient fermé boutique en signe de solidarité.

Les travailleurs d'Entremont ouvraient la marche en scandant «Tout pour les financiers, rien pour les ouvriers!» et en dénonçant «ces guignols qui ferment les usines, qui ferment les écoles». Il y avait aussi de nombreuses pancartes sur lesquelles on pouvait lire par exemple «Non à la fermeture d'Entremont» ou «Villepin = CPE, Entremont = PSE (pour plan de sauvegarde de l'emploi)».

Cette manifestation dynamique, une première dans cette petite ville de moins de 4000 habitants, a rassemblé près d'un millier de personnes. Elle a été une réussite, l'occasion de se retrouver ensemble et de constater que les problèmes des ouvriers sont ceux de tous. Un succès qui en appelle d'autres.

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