Comme les deux années précédentes, la direction d'Hispano-Suiza (qui est un ancien secteur de la Snecma, dont celle-ci a fait une filiale) a annoncé une prime d'intéressement égale à... zéro. Or le groupe Safran (dont font partie Hispano et Snecma) a fait de confortables bénéfices en 2005.

Au même moment, la Snecma qui se trouve sur le même site annonçait 1400 euros de prime, soit une belle provocation pour les 900 salariés d'Hispano. Ceux-ci n'ont pas manqué de réagir!

Depuis le mercredi 18 janvier, des débrayages ont donc lieu tous les jours pour réclamer une prime équivalente et des négociations sur les salaires. Mais la direction a annoncé qu'elle ne voulait pas discuter avant février, et les salariés ont dit non: "C'est 1500 euros net pour tous que nous voulons et tout de suite!"

Le 26 janvier, réunis à 160, les travailleurs ont décidé d'empêcher la production de sortir le lendemain, jour le plus chargé. Malgré la présence d'un huissier immédiatement mandaté sur les lieux, ils se sont relayés, entre 50 et 100 grévistes, toute la journée du vendredi 27 janvier pour faire appliquer cette décision.

Les débrayages se poursuivaient mardi 31 janvier. Les années précédentes, les travailleurs d'Hispano avaient obtenu en partie gain de cause sur des problèmes semblables et suite à des mouvements identiques. Ils comptent bien, cette année encore, faire reculer le patron.