Transpac-Equant France Télécom (Rennes) : De division en fusion, même patron, même combat!25/01/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/01/une1956.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Transpac-Equant France Télécom (Rennes) : De division en fusion, même patron, même combat!

À Rennes, depuis la création de Transpac en 1978, un grand nombre d'ingénieurs et de techniciens sont venus travailler dans cette filiale de France Télécom, attirés par le secteur des télécommunications et par des conditions de travail plutôt favorables. Si bien qu'aujourd'hui nous sommes 1300 à travailler sur le site rennais, sans compter nos collègues travaillant à Paris et dans les autres centres régionaux.

Depuis quelques années, la direction du groupe et les directions locales ont imposé à toutes les catégories de salariés, de l'ingénieur à l'assistante de production, une dégradation progressive des conditions de travail: course permanente à la productivité, effectifs largement insuffisants, augmentations de salaires dérisoires, plans de suppressions de postes, etc. Ces attaques ont lieu aujourd'hui dans un contexte où les patrons du groupe tentent progressivement de réintégrer les filiales dans le giron de France Télécom, avec l'objectif affiché d'augmenter la rentabilité. La direction de France Télécom profite également de ces réintégrations pour faire disparaître les régimes spéciaux un peu plus favorables dont bénéficiaient les salariés de certaines filiales (dont Transpac). Et cela, bien sûr, au nom de l'égalité de tous les salariés, comme si France Télécom n'avait pas les moyens d'aligner les conditions de travail par le haut!

Les salariés de Transpac ont souvent réagi à ces attaques par des mobilisations importantes. Ce fut le cas par exemple en 2001, lorsque la moitié des salariés de Rennes ont été juridiquement transférés dans une autre filiale, Equant, avec la perspective de conditions de travail inférieures à celles qu'ils avaient auparavant. Nous avons gagné alors des augmentations générales de salaires. Fin 2004, ceux qui sont restés à Transpac ont exigé le maintien des avantages acquis lors de la fusion programmée de Transpac dans France Télécom. Conséquence: la direction de France Télécom a remis son projet d'intégration à plus tard. Et en mai 2005, c'était au tour des salariés d'Equant de faire grève contre un plan de suppressions de postes prévu par la direction d'Equant et pour que les reclassements prévus dans le groupe ne pénalisent personne.

À l'automne 2005, la direction de France Télécom a renouvelé son projet d'intégration de Transpac, mais cette fois elle est parvenue à se concilier les organisations syndicales. La "fusion " a donc eu lieu au 1erjanvier 2006, sur la base d'un accord signé par tous les syndicats, entérinant dans un premier temps la perte d'un certain nombre de jours de congé. Mais surtout, la direction a maintenant l'espoir que, grâce à cette unanimité syndicale, elle pourra éviter d'être confrontée à la mobilisation des salariés quand elle fixera leurs conditions de travail dans France Télécom.

En 2006, comme par le passé, nous avons toujours les mêmes raisons d'imposer que personne ne perde rien aux restructurations en chaîne.

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