Timken Vierzon : Non aux licenciements25/01/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/01/une1956.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Timken Vierzon : Non aux licenciements

Mercredi 18 janvier, la direction de l'usine Timken annonçait 194 suppressions d'emplois dans l'usine de Vierzon.

Cette entreprise est spécialisée dans la fabrication de roulements pour automobile et compte 450 ouvrières et ouvriers. Elle a été rachetée en février 2003 par le groupe américain Timken, un géant dans la production d'alliages d'acier, de produits de haute précision et de roulements. Ce groupe prospère annonce un chiffre d'affaires de 4,5 milliards de dollars en 2004, pour un effectif de 26000 employés. Il se flatte de ses performances techniques et financières et ne cache pas ses bénéfices.

Sur l'usine de Vierzon, la direction a annoncé une chute du chiffre d'affaires pour les deux ans à venir, ce qui justifierait selon elle les licenciements. C'est évidemment un argument de circonstance, destiné à tenter de justifier l'injustifiable: la liquidation d'un tiers de l'entreprise pour faire plus de profits encore. D'ailleurs, au moment où sont programmés les licenciements, toutes les déclarations faites par la direction générale de Timken annoncent aux actionnaires de fructueux profits à venir.

Pour l'instant, c'est l'indignation qui domine et la colère de "se faire virer comme des malpropres après des dizaines d'années de boîte", comme le disait un travailleur lors du débrayage qui a réuni 150 personnes devant l'entreprise, à l'appel des syndicats, le mardi 24 janvier.

Chacun attend les annonces de la direction. Certains parlent de la "délocalisation" de la production en Tchéquie. Tout le monde a la certitude que les licenciements annoncés sont liés à une volonté d'obtenir toujours plus de profits.

Pour l'instant, les discussions se multiplient dans l'entreprise et il est clair que c'est en agissant ensemble, par la lutte, que les travailleurs se feront respecter.

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