Thomson Angers : Débrayages contre un licenciement pour l'exemple25/01/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/01/une1956.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Thomson Angers : Débrayages contre un licenciement pour l'exemple

La direction de Thomson à Angers a décidé de partir en guerre contre les arrêts maladie. Elle vient de lancer une procédure de licenciement contre un camarade qui a eu six arrêts en 2005. Et elle ne se cache pas pour proclamer que c'est pour cette raison qu'elle licencie, tout en sachant qu'elle sera sûrement condamnée pour licenciement abusif par les Prud'hommes. En fait, elle voudrait bien faire peur à chacun d'entre nous, dans une période où elle veut intensifier les cadences de travail. Par exemple, l'année dernière nous avons dû travailler trois mois en modulation haute (43h50 par semaine) et cela a provoqué l'épuisement de beaucoup d'entre nous, et donc une augmentation des arrêts maladie.

Pour cette année, c'est cinq mois de modulation haute que la direction veut imposer... Autant dire que, vu les conditions de travail et les cadences actuelles, c'est mission impossible et beaucoup d'entre nous ne pourront pas tenir le coup!

Et c'est pour essayer de nous contraindre à tenir au travail, quel que soit notre état de santé et de fatigue, que la direction essaie de nous intimider en mettant en place cette procédure de licenciement.

La réaction ne s'est pas fait attendre: pendant quatre jours, des débrayages de deux à trois heures ont eu lieu et nous nous y sommes retrouvés jusqu'à 300, soit les trois quarts du personnel de production. La plupart d'entre nous se rendent bien compte qu'il s'agit d'une politique systématique de la direction visant à nous imposer des conditions de travail et des cadences insupportables. C'est pourquoi la réaction a été une nouvelle fois massive.

Si nous laissons passer les mesures les plus antiouvrières de cette direction, notre situation deviendra quotidiennement intenable. Alors, à chaque fois la direction a eu droit à des débrayages et a dû parfois reculer.

C'est donc un nouvel épisode de cette guerre qui se joue aujourd'hui, guerre que la direction est loin d'avoir gagnée...

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