L'usine CF Gomma, à Rennes, est en dépôt de bilan depuis décembre 2005 à cause de difficultés financières provoquées par les magouilles organisées par les patrons du groupe.

La plus grande incertitude règne sur l'avenir de l'entreprise et PSA, principal débouché pour la production de l'entreprise, ne s'engage pas sur des perspectives d'avenir. Une intersyndicale appelait l'ensemble du personnel à manifester le samedi 21 janvier pour défendre les 2000 emplois. La veille de cette manifestation, la direction a fait savoir aux salariés que la situation imposait de supprimer 328 postes de travail, et le lendemain elle annonçait la convocation d'une réunion du Comité d'entreprise pour discuter des procédures de restructuration.

Le samedi, place de la Mairie, il y avait plus de 1000 personnes dans le cortège de CF Gomma et ce sont près de 3000 personnes, dont des délégations de travailleurs de PSA, qui ont manifesté pour protester contre toute perte d'emploi dans cette usine.

Chacun sait qu'il ne suffira pas de cette manifestation pour faire reculer les projets patronaux, qui pourraient même être aggravés par les prétentions des repreneurs, quand ils se feront connaître. Et dans la manifestation tout le monde avait conscience des responsabilités de PSA dans cette affaire. 95% de la production de l'usine rennaise de Gomma est destinée à PSA, et en particulier à son usine de montage de Rennes. Aujourd'hui cette production est indispensable pour assurer la fabrication journalière des voitures. C'est une arme entre les mains des salariés de Gomma.

Alors, il faut souhaiter que cette manifestation soit le début d'une mobilisation pour imposer aux dirigeants de PSA des solutions garantissant l'emploi de tous les salariés de Gomma.