Les onze ouvrières de Radiatex, à Bellerive-sur-Allier (près de Vichy), n'ont pas dû en croire leurs yeux. Le 11 décembre, leur patron leur a envoyé en recommandé "un projet de licenciement pour motif économique" accompagné d'une proposition de reclassement à... 15000 kilomètres de chez elles, en Malaisie.

Dans son courrier, le patron leur détaille les conditions de son "offre": 48 heures de travail par semaine, 10 jours de congés par an avec un salaire brut annuel qui n'atteint pas 1170 euros. C'est "un niveau de salaire parfaitement légal en Malaisie" leur précise-t-il. Et, bouquet final de mépris pour ses salariées, le patron conclut: "Dans l'état actuel de nos informations, il apparaît juridiquement impossible d'embaucher un salarié de nationalité française au poste qui vous est proposé"...

On avait déjà vu des licenciements avec proposition de pseudo-reclassement en Europe de l'Est. Maintenant, c'est en Asie. Et, demain, pourquoi pas sur la Lune? Ce sont les capitalistes et tout leur système qu'il faudra, un jour, envoyer se faire voir ailleurs!