Sarkozy les (ac) : Cumule23/11/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/11/une1947.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sarkozy les (ac) : Cumule

Sarkozy ne voulait pas être en reste par rapport à ses acolytes du gouvernement. Il attaque, à son tour, les services publics en milieu rural. À commencer par les écoles dont il justifie la fermeture: "Si l'on ferme une école dans un village" a-t-il déclaré, "j'ai la conviction que les Français accepteront sans difficulté de faire quelques kilomètres de plus, si cela permet d'accroître les chances de réussite scolaire de leurs enfants, par exemple en développant des formules d'école ouverte jusqu'à 18 heures, et non 16 heures, avec une étude du soir surveillée". Sarkozy semble ignorer que nombre d'écoles fonctionnent jusqu'à 16 h 30, et que l'étude du soir existe dans des écoles de village. Mais cela ne l'empêche pas de se livrer à une nouvelle provocation. Comment peut-on parler "d'accroître les chances de réussite scolaire" quand on propose de faire parcourir aux enfants des kilomètres supplémentaires pour rejoindre une classe, souvent trop nombreuse. Sans doute considère-t-il le temps consacré à de longs trajets comme des travaux pratiques?

Ce pédagogue s'improvise en spécialiste des urgences: on pourrait, selon lui, continuer à fermer des hôpitaux de proximité et les remplacer par un cabinet privé qui "remplirait les mêmes fonctions"! Ben voyons! C'est ce qu'il appelle "faire preuve d'imagination et changer nos habitudes". Comme il a découvert que "l'efficacité du service public ne se mesure pas à la proximité géographique", tout est permis. Il se félicite que déjà, "dans un certain nombre de communes rurales, les commerçants exercent les fonctions de receveurs de bureau de poste". Et pourquoi s'arrêter en chemin? "Dans mon esprit, on pourrait être, à la fois, secrétaire de mairie, receveur des impôts ou instituteur, agent municipal et agent d'une direction départementale de l'équipement..." a-t-il déclaré.

Sarkozy, quant à lui, est à la fois ministre, président de l'UMP, démagogue, shérif dans les banlieues, vedette de la presse à sensation qui suit avec gourmandise ses péripéties conjugales dont il avait tenté de faire une arme politique. Preuve donc qu'on peut cumuler de nombreuses fonctions, sans oublier celle de candidat à la présidence de la République.

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