Moins d'allocations et plus de difficultés pour les parents d'enfants immigrés23/11/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/11/une1947.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Moins d'allocations et plus de difficultés pour les parents d'enfants immigrés

Les allocations familiales pourraient être supprimées aux familles de 40000 enfants immigrés ayant rejoint leurs parents en dehors du cadre du regroupement familial. C'est ce que prévoit un amendement au budget de la Sécurité sociale déposé par le gouvernement et voté dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 novembre au Sénat.

Cela fait des années que certaines caisses d'allocations familiales tentent de priver de prestations les parents de ces enfants. Elles avaient toujours été désavouées par les tribunaux, qui considéraient que le code de la Sécurité sociale permettait à tout étranger résidant régulièrement en France de toucher ces allocations familiales, la situation de l'enfant ne devant pas intervenir dans l'attribution. C'est ce que voudrait changer le gouvernement, et c'est inadmissible. Qu'il soit entré "régulièrement" (selon les règles d'ailleurs modifiables au gré des politiques gouvernementales) ou non, un enfant a les mêmes besoins et ces allocations aident les familles à les satisfaire, au moins en partie. Mais pour économiser quelques sous sur le budget de la Sécurité sociale et surtout conforter sa campagne contre ces étrangers qui lui servent d'épouvantail, accusés de tous les maux dans les banlieues, le gouvernement n'hésite pas à "prendre en otages" (selon une formule dont il est coutumier) des enfants.

Ces ministres nous expliqueront sans gêne que, pour aider les familles à mieux prendre leurs enfants en charge, ils vont donner... moins de ressources à leurs parents pour les nourrir, les habiller, les éduquer ou les soigner!

Partager