Des enseignants du lycée professionnel d'Auby, dans le Nord, avaient débrayé le jeudi 10 et le lundi 14 novembre pour refuser la suppression de deux emplois "contrats emploi solidarité" de l'établissement, essentiels au bon fonctionnement en tant qu'agent d'entretien et gardien à la sortie. Ayant été reçus au rectorat sans obtenir de réponse satisfaisante, ils ont débrayé à nouveau le jeudi 17 novembre. Une opération "lycée mort ", organisée en commun avec les parents d'élèves, était prévue pour le lendemain. Les enseignants en grève avaient prévu en outre de faire le tour des établissements scolaires de la région de Douai.

Il faut croire que tout cela a inquiété le rectorat. Dès le mardi 15, celui-ci annonçait le remplacement des arrêts de longue maladie et de congé maternité de plusieurs personnes, de plus il permettait qu'un assistant d'éducation passe de mi-temps à temps complet jusqu'en juin 2006 grâce à un "reliquat d'heures" opportunément découvert. Et puis finalement, jeudi 17, pendant la grève, le rectorat envoyait un fax aux grévistes pour les informer que les deux contrats seraient renouvelés.

L'ambiance est bonne au lycée: les deux travailleurs qui ont conservé leur emploi sont ravis et les parents d'élèves comme le personnel ont conscience d'avoir gagné. Et c'est bien le cas! Mais il faut quand même le dire: le ministère ne crée pas de moyens supplémentaires. Il enlève le financement de deux postes à un autre établissement du Douaisis pour le donner à Auby et tenter d'y calmer la grogne.

On voit donc bien ce qu'il faudrait faire: s'y mettre tous ensemble pour imposer que des milliers d'emplois soient créés partout où ils sont nécessaires!