Le 7 novembre, le conseil de prud'hommes de Grenoble a condamné la société de nettoyage Onet Services à payer à une salariée la somme de 3500 euros à titre de dommages et intérêts pour insultes racistes et harcèlement, ainsi que 300 euros à l'UD-CGT de l'Isère.

Cette travailleuse, d'origine algérienne, qui nettoie les bureaux du Conseil général le soir jusqu'à 20 heures, élève seule ses cinq enfants. Fin 2004, n'en pouvant plus de subir les insultes racistes et le harcèlement quotidien de sa chef d'équipe, elle a pris contact avec la CGT, bien décidée à se défendre. Plusieurs employés du Conseil général et d'autres du nettoyage ont accepté de témoigner, certains ont été convoqués devant le conseil de prud'hommes. Ils ont raconté les vexations violentes et les propos racistes que cette travailleuse, souvent en pleurs, subissait. Elle était obligée d'emmener des produits et de récupérer des sacs poubelles car la chef répondait à ses demandes par des "Démerde-toi!" Tous ces faits étaient corroborés par un certificat médical qui notait "l'état de souffrance et de stress" de la salariée.

Le patron alerté, il a encore fallu attendre trois mois avant que ce monsieur se décide à muter la chef ailleurs. Il faut dire que entretemps la plainte avait été déposée auprès des Prud'hommes.

Onet est aussi condamné, à ses frais, à faire paraître le jugement dans la presse. Voilà qui fera une vraie pub à cette entreprise!