Les dirigeants de la communauté de communes du Clermontois, qui regroupe 16 communes autour de la ville de Clermont dans l'Oise, viennent de décider d'instaurer la taxe d'enlèvement des ordures ménagères. Les discussions et les protestations verbales se sont multipliées depuis que les militants de Lutte Ouvrière ont rendu largement publique cette décision en expliquant les risques pour la population et en réclamant son annulation

Dans le Clermontois, à l'injustice générale de cette taxe, s'ajoute le fait que les sacs poubelles récoltés dans les cités et la majeure partie des habitations sont emmenés directement en décharge. Ce service est loin de coûter plus cher, car ce ramassage-là a justement été diminué de 33%, car il n'est plus effectué aujourd'hui que deux fois par semaine au lieu de trois auparavant, avec des conséquences désastreuses dans les cités populaires où les allées sont envahies de poubelles en plein air.

En plus, pour ce qui concerne spécifiquement le traitement des déchets, sur les hausses desquels les élus s'appuient pour tenter de justifier la mise en place de la taxe, ce traitement a été confié à une filiale du trust Lyonnaise des Eaux, qui impose des augmentations de 40% par an pour ses tout petits services. À tel point que c'est le président de la communauté de communes qui avait lui-même protesté, en 2003, contre ce véritable racket. Mais aujourd'hui, en conséquence... il a décidé de rançonner la population.

En 1994, à Creil, les protestations avaient entraîné l'annulation de la mise en place de cette taxe injuste. Il faut prendre le même chemin.