Apprentissage Région Bourgogne : Encore plus d'aides pour le patronat03/11/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/11/une1944.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Apprentissage Région Bourgogne : Encore plus d'aides pour le patronat

La loi Borloo dite de " cohésion sociale " du 18 janvier 2005 a modifié les aides au patronat pour l'embauche d'apprentis. Le gouvernement voudrait relancer l'apprentissage pour atteindre 500000 apprentis en 2009 (il y en a actuellement environ 360000).

Non seulement les employeurs d'apprentis vont continuer de bénéficier des anciennes dispositions, c'est-à-dire de l'exonération quasi totale des charges sur les salaires, mais l'État leur accorde en plus un crédit d'impôt auquel s'ajoute l'aide des régions.

Par exemple, au début de l'été, le Conseil régional de Bourgogne à majorité socialiste a décidé d'un nouveau dispositif pour cette prime d'apprentissage dans le bâtiment. Son montant est fixé à 1400 euros par apprenti et par an. À cela s'ajoutent des aides complémentaires selon l'âge de l'apprenti. Ces aides sont cumulables.

En ajoutant toutes les aides et en comptant les majorations possibles, un patron peut toucher environ 3500 euros par an pour un apprenti.

D'ailleurs, les patrons ont tout de suite vu l'aubaine car les inscriptions dans les CFA du Bâtiment se sont multipliées et il a même fallu dédoubler certaines classes. Certains CFA cherchent même des formateurs de toute urgence.

Dans le bâtiment, un accord a été signé et le salaire des apprentis a tout de même été relevé de 25% à 40% du smic la première année. Pour la deuxième année, le salaire sera à 50% du smic. Mais cela n'est valable que pour les nouveaux contrats signés cet été. Et, par exemple, les apprentis de deuxième année ne bénéficient actuellement d'aucune hausse de leur salaire et ne touchent que 37% du smic !

D'après Borloo, le nombre d'apprentis aurait augmenté de 10% depuis la nouvelle loi. C'est peut-être bien pour les jeunes qui trouvent un contrat d'apprentissage plutôt que de commencer leur vie professionnelle comme chômeurs. Mais c'est surtout un pactole pour les patrons qui trouvent ainsi une main-d'oeuvre bon marché, largement financée par des crédits publics.

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