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Leur société
Travail partiel, vie partielle
5% de la population active, soit 1,2 million de salariés, sont contraints de travailler à temps partiel. De plus, un tiers de ces travailleurs n'ont qu'un CDD ou un emploi saisonnier.
En fait, dans leur immense majorité, il s'agit de travailleuses: une étude que vient de publier l'Insee montre, en effet, que plus de 80% de ces emplois partiels sont occupés par des femmes, souvent jeunes.
Si une salariée sur dix occupe un de ces emplois de 20 heures hebdomadaires en moyenne, dans la grosse majorité des cas, ce n'est pas un choix. C'est cela ou le chômage à temps complet!
Les patrons développent ce type de contrats dans de nombreuses activités: vendeuses, caissières, services aux particuliers, nettoyage... La flexibilité est la règle. Les salariées sont non seulement sous-payées, mais doivent fournir un travail maximum en s'adaptant aux horaires contraignants décidés par les entreprises.
Le ménage dans les bureaux entre 5heures et 8heures le matin et entre 18heures et 21heures le soir, avec la galère de quatre trajets. Des caissières ou des vendeuses qui doivent assurer les heures de pointe de 11 à 13heures puis de 16 à 19heures et auxquelles, durant la coupure, il reste à attendre dans un café: ces boulots à temps partiel sont bien souvent des journées entières hors de chez soi.
Le nombre de ces contrats précaires, qui se répercutent sur le niveau des retraites ou sur les indemnités chômage par d'importantes amputations, augmente depuis quinze ans. Les gouvernements successifs laissent faire le patronat, d'autant plus qu'il s'agit là de salariés non inscrits comme chômeurs.