Hôpital Dron - Tourcoing (Nord) : La direction ne cherche surtout pas à calculer21/10/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/10/une1942.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Dron - Tourcoing (Nord) : La direction ne cherche surtout pas à calculer

Depuis que le personnel de gériatrie de l'hôpital Dron de Tourcoing se mobilise contre le sous-effectif chronique, la direction recule, au moins en paroles.

Les remplacements non pris en compte, les milliers d'heures supplémentaires à récupérer dans tous les services, la surcharge de travail, tout cela a fini par être mis publiquement sur le tapis devant la direction, qui a bien dû écouter les représentants du personnel et aussi de l'encadrement.

Rien que pour la récupération des absences structurelles -jours de congés supplémentaires pour fractionnement des congés, formations, heures de délégation des militants syndicaux- il manque douze aides-soignants sur 129 et presque deux infirmières sur trente, en équivalents temps pleins.

En ce qui concerne la prise en compte des arrêts, maternité, maladie, accidents du travail, de l'ordre de 10% de l'effectif, il faudrait 14 aides-soignants et 3,2 infirmières supplémentaires.

Après plusieurs assemblées générales dans les trois services de gériatrie, qui ont regroupé une majorité du personnel présent, plus un certain nombre qui venaient, bien qu'en repos, la direction a dû recevoir les syndicats, soutenus par une délégation d'une quarantaine d'agents venus appuyer les délégués.

La direction a répondu qu'elle trouvait la demande de personnel justifié. Elle a convoqué un conseil d'administration exceptionnel lundi 17 octobre pour demander à l'Agence régionale d'hospitalisation et au Conseil général, qui fournissent les crédits, une subvention d'exploitation exceptionnelle de 210000 euros pour éponger les heures supplémentaires. Cela correspond à l'embauche de sept agents à temps plein pendant un an.

Mais cela ne règle pas le problème de fond, à savoir comment fonctionner sans générer d'heures supplémentaires, ce qui apporterait une amélioration des conditions de travail pour les agents hospitaliers et un confort de vie pour les résidents des services d'accueil de personnes âgées. C'est 54 agents supplémentaires qu'il faudrait embaucher à Tourcoing.

Il faut des effectifs suffisants pour l'accueil correct des personnes âgées dépendantes. C'est le problème de toute la gériatrie dans le service public.

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