Virgin Grands Boulevards - Paris 2e : Quatre travailleurs licenciés arbitrairement!14/10/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/10/une1941.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Virgin Grands Boulevards - Paris 2e : Quatre travailleurs licenciés arbitrairement!

Quatre employés de la société Virgin, travaillant au magasin «Montmartre», dans le 2e arrondissement de Paris, viennent d'être brutalement licenciés par un nouveau responsable, au terme d'une dizaine de jours de mise à pied.

Le dossier de licenciement a été monté à la va-vite. Il évoque une «faute grave», alors que les employés visés n'avaient jamais été l'objet de reproches pour leur comportement ou leur travail (trois d'entre eux ont plusieurs années d'ancienneté), concernant des «menaces», «des insultes», et même «des agressions»... dont il n'y a aucune trace dans un registre produit lors des entretiens préalables. Un des travailleurs licenciés s'est même vu reprocher en septembre d'avoir refusé de travailler... le 1er octobre!

Etre licencié pour faute grave cela veut dire se retrouver sans emploi ni indemnités. C'est d'autant plus inadmissible quand il s'agit d'un coup monté!

Les militants CGT du groupe Virgin se sont mobilisés pour faire revenir la direction sur une décision qui semble être le fait d'un nouveau responsable qui fait du zèle. Ils se sont adressés aux salariés et aux clients de ce magasin, ainsi qu'à la population, soutenus par les élus locaux du PCF et des Verts, ainsi que Lutte Ouvrière et la LCR.

Vendredi 7 octobre, à 17heures, les quatre licenciés, avec à leurs côtés des représentants de la CGT, du PCF, des Verts, de la LCR et de LO, étaient devant le magasin pour distribuer des tracts d'information à la population, et faire signer une pétition.

Quand le délégué syndical CGT, habilité légalement à entrer dans tous les magasins du groupe, a voulu le faire pour obtenir un nouvel entretien avec le responsable du magasin, il a été ceinturé par la sécurité du magasin. En toute illégalité, ces gros bras, aux ordres du responsable en question, voulaient empêcher son entrée. Peine perdue, avec le soutien des présents venus épauler les quatre licenciés, ils ont dû céder et les présents sont entrés et ont manifesté leur soutien dans le magasin aux cris de «non aux licenciements». La direction locale de Virgin, sûre d'elle, a fait appel à la police mais celle-ci ne s'en est pas mêlée.

L'inspection du travail avait également relevé de nombreux problèmes dans les conditions de travail de ce magasin.

Virgin, qui appartient au groupe Hachette (Lagardère), s'était déjà distinguée en étant la première à se servir de la loi sur le harcèlement moral... pour licencier un délégué du personnel, contre l'avis de l'inspection du travail, mais avec le soutien des ministres Fillon et Borloo. Au début de l'été, Virgin avait été également rappelée à l'ordre sur la façon dont elle s'y prenait avec des travailleurs en grève pour les salaires, dans le 19e arrondissement.

En tout cas, la manière forte n'a pas fait baisser la détermination des quatre travailleurs licenciés. Et ils entendent bien continuer d'élargir le soutien à leur cause pour que Virgin remballe ses licenciements. Vendredi 14 octobre, ils appellent à un nouveau rassemblement.

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