Samedi 15 octobre à 14 heures Place Saint-Augustin à Paris : Manifestation nationaledes victimes de l’amiante14/10/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/10/une1941.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Samedi 15 octobre à 14 heures Place Saint-Augustin à Paris : Manifestation nationaledes victimes de l’amiante

Chaque année les victimes de l'amiante se chiffrent par milliers. L'Institut national de la recherche médicale, l'INSERM, a avancé le chiffre de 100000 morts attendues en France pour toute la période à venir. Tout le monde savait depuis des dizaines d'années les risques mortels encourus avec l'utilisation de l'amiante dans des multiples procédés et des centaines de produits. Et tout le monde sait que ce sont les industriels, avec à leur tête le lobby de l'amiante, qui ont obtenu pendant des années l'appui des pouvoirs publics et des gouvernements, de droite comme de gauche, pour pouvoir continuer à empoisonner leurs salariés et la population, afin de garantir les profits patronaux.

Sur ce scandale social et sanitaire est venu se greffer le scandale judiciaire. Déjà sous Jospin, Martine Aubry était intervenue pour mettre sur pied un fonds d'indemnisation des victimes, dont le but véritable, bien plus que la juste indemnisation des victimes, visait à protéger financièrement et judiciairement les patrons responsables.

Mais cela n'a pas empêché les victimes ou leurs familles, de demander à la justice de juger les coupables de ces véritables assassinats programmés. Si les familles, à force de persévérance, sont arrivées parfois à faire reconnaître devant les tribunaux de la Sécurité sociale la faute de l'employeur, avec des indemnités à la clé, jusqu'à aujourd'hui aucune des plaintes pour empoisonnement n'ont permis ne serait-ce qu'un procès.

Soit les instructions judiciaires sont toujours en cours depuis des années; soit, comme pour les veuves de Dunkerque, la cour d'appel de Douai a déclaré les patrons «coupables mais pas responsables», au nom d'un amendement accepté par le gouvernement Jospin, qui met hors de cause tous les responsables de catastrophes sanitaires ou industrielles s'ils n'avaient pas eu une intention criminelle délibérée. La cour de cassation devrait se prononcer dans les prochaines semaines sur ce dossier.

C'est face à cette situation que la manifestation du samedi 15 octobre a été organisée, à l'initiative de l'Association nationale des victimes de l'amiante et de tous ceux qui à travers le pays se sentent partie prenante de ce combat.

Lutte Ouvrière sera présente et appelle à y participer.

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