Personnel de service des écoles à Pantin (93) : - une mobilisation réussie14/10/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/10/une1941.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Personnel de service des écoles à Pantin (93) : - une mobilisation réussie

Dans les écoles maternelles, des personnels municipaux travaillent avec les enseignants et font le ménage dans les classes. Ce sont les ATSEM et les agents de service. Certains sont embauchés par la mairie de Pantin pour des contrats de trois mois renouvelables, parfois depuis deux ans. Ainsi ils ne peuvent pas profiter de la formation ATSEM qui leur vaudrait un meilleur salaire!

À Pantin, aux Courtillières, un des quartiers les plus défavorisés de la ville, dans une des écoles maternelles, c'est bien souvent trois ou quatre personnes maximum qui sont là au lieu de six, depuis la rentrée. Malgré les appels de la directrice la mairie n'envoie personne. À cause du manque de personnel, le ménage n'est pas toujours fait dans les classes, alors qu'en maternelle les enfants sont souvent par terre! On met plus de temps à rhabiller les petits après la sieste au détriment d'autres activités. Les activités comme les ateliers peinture avec les enfants sont plus difficiles sans l'aide précieuse de ces personnels.

Le 3 octobre, la colère est montée d'un cran, quand la mairie a annoncé son refus de remplacer le lave-vaisselle tombé en panne. Non seulement le personnel était en sous-effectif, mais on voulait lui augmenter encore sa charge de travail. Le lendemain, tous les enseignants de l'école étaient en grève.

Nous avons écrit au maire socialiste lui demandant un rendez-vous le 6 octobre pour évoquer ce problème. Et c'est à une vingtaine, enseignants de l'école, représentants CGT du personnel communal, parents d'élèves des Courtilières et une ATSEM que nous nous sommes rendus à la mairie le jour dit.

C'est le directeur du cabinet du maire qui nous a reçus, pas le maire. Il a pris note de nos revendications: remplacer les agents absents et le lave-vaisselle. Tout le monde est intervenu pour lui faire comprendre la situation inadmissible. À la fin de l'entretien, il disait «nous avoir compris» et nous promettait une personne dès le lendemain. Ainsi que la venue d'un responsable de la mairie.

Or le lendemain, il n'y avait personne! Nous avons alors tous refusé de faire classe. Au bout d'une heure et demie, le responsable de la mairie est arrivé, désagréablement surpris du nombre de personnes qui l'attendaient, surtout d'avoir été contraint de s'expliquer devant tout le monde et non en petit comité comme il croyait pouvoir l'exiger. Après une visite de l'école, où les parents ne se sont pas gênés pour lui montrer la saleté, nous avons obtenu un nouveau lave-vaisselle, une personne en remplacement pour toute la semaine prochaine et un grand lavage de l'école le lendemain.

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