Paris 10e : Nouvelle rafle anti-immigrée - la police prise en flagrant délit de sale coup14/10/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/10/une1941.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Paris 10e : Nouvelle rafle anti-immigrée - la police prise en flagrant délit de sale coup

Mercredi 5 octobre, la police a effectué une opération de contrôle des sans-papiers près du métro Château-d'Eau dans le 10e arrondissement de Paris. Depuis quelques mois, sur les instances de Sarkozy qui a demandé aux préfets de respecter des quotas d'expulsion -il exige 23000 reconduites à la frontière pour l'année 2005- de telles rafles se sont multipliées.

Officiellement, il s'agissait là de mettre un terme à des infractions au code du travail -du travail au noir- en fait de contrôler un certain nombre d'étrangers en situation irrégulière pour procéder à leur expulsion, dans ce quartier où la proportion d'immigrés est importante. Une dizaine de cars de police étaient présents. Mais cette opération a tourné court, car nombre de personnes présentes ont vivement réagi. Le journal 20 minutes a raconté ce qui s'est passé: «Très vite, la tension monte dans le quartier qui compte une forte présence d'immigrés africains. «Non aux expulsions», se met à crier la foule, confuse, avant d'improviser une manifestation. Une femme s'est installée au milieu du boulevard pour bloquer la circulation, une cinquantaine de personnes l'ont rejointe... Certains s'en prennent directement aux véhicules des policiers, qui font usage de bombes lacrymogènes pour disperser la foule.» Et le journal Le Parisien raconte la prudente retraite des forces de police, qui sont reparties sous les insultes et les jets de bouteilles: «Quatre cars de CRS pourchassés par des manifestants boulevard de Strasbourg et rue du Château-d'Eau, contraints de prendre la fuite sous une pluie de projectiles divers.»

Le service des relations publiques de la Préfecture de police de Paris affirme qu'il ne s'est rien passé ce jour-là. Pas très fière sans doute que son sale coup n'ait pu se faire comme d'habitude en catimini.

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