Coveright – Arches (88) : Chantage à la fermeture14/10/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/10/une1941.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Coveright – Arches (88) : Chantage à la fermeture

Une baisse de salaires de 3,3%, avec un blocage jusqu'en 2008, une flexibilité qui permettrait au patron de faire travailler de 3 à 7 jours par semaine selon les besoins de la production... voilà ce que veut imposer la direction de Coveright à Arches dans les Vosges, une usine de transformation du papier pour la réalisation de sols stratifiés. Un véritable chantage: c'est ça ou la fermeture!

La direction va proposer à chacun des 79 salariés une modification du contrat de travail. Si les salariés acceptent, une nouvelle machine sera acquise. Autrement dit, le patron demande aux salariés de se cotiser pour payer l'outil de production, un comble!

Dans l'usine, c'est un peu l'abattement, vu le chômage qu'il y a dans les Vosges où les usines textiles n'en finissent pas de licencier. Mais personne n'est dupe. Pendant des années, l'usine -rachetée il y a deux ans par des fonds de pension germano-américains- a toujours connu des hauts et des bas. Mais en 2004 des bénéfices records ont été réalisés, et ce n'est que depuis quelques mois qu'elle serait déficitaire.

Sur France 3, le directeur justifiait: «Nous avons des coûts de production de 25 à 50% plus chers que nos concurrents», y compris ceux d'Europe de l'Ouest.

Mais en fait, la seule chose qui coûte cher, ce ne sont pas les salaires mais les profits que les requins de la finance veulent faire sur le travail.

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