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Belgique : Le Parti Socialiste wallon et les affaires de corruption
Plusieurs affaires ont éclaté ces dernières semaines dans les conseils d'administration de sociétés de logements sociaux de Wallonie, dont celle de Charleroi, la Carolorégienne. Le ministre-président du gouvernement wallon, Jean-Claude Van Cauwenberghe, ancien maire de Charleroi, qui avait commencé par couvrir ses adjoints au conseil d'administration, a dû démissionner. C'est Elio Di Rupo lui-même, président du PS, qui l'a remplacé. L'article des statuts du PS qui interdit le cumul de ces mandats a été supprimé pour l'occasion.
À Charleroi, un audit de 2001, tombé entre les mains de l'opposition libérale, a été publié... Il révèle des frais de représentation et des notes de restaurant exorbitants, des véhicules personnels hauts de gamme assurés aux frais de la société, de coûteux voyages sans rapport avec les besoins professionnels, des surprimes confortables ne correspondant à aucun travail... Et tout en menant grand train, les échevins (adjoints au maire) imposaient des charges illégales aux locataires pour combler le déficit de la société de logement.
Quant à l'ancien bourgmestre (maire), son cabinet d'avocats était utilisé par la Carolorégienne pour traîner en justice les locataires qui ne payaient pas... La loi ne l'interdit pas, se défend-il!
Neuf autres communes sont touchées par des enquêtes qui ont révélé des pratiques semblables.
Et cela va bien au-delà des échevins et des bourgmestres. À Mons, la commune dont Elio Di Rupo est bourgmestre, un commissaire spécial du gouvernement, président d'une des fédération du PS, nommé à la tête de la société de logement Toit & Moi en 2003 pour y remettre de l'ordre, est mis en cause par le syndicat socialiste des employés, lui reprochant son salaire net annuel de plus de 90000 euros, sa voiture de fonction super luxe à 1920 euros de location mensuelle, sans parler d'autres peccadilles de quelques milliers d'euros annuels. «Qu'on me dise clairement si je suis trop payé, j'irai voir ailleurs!» a-t-il répondu
Pendant ce temps, une partie de la population ouvrière wallonne vit dans des logements sociaux dégradés, vétustes, inconfortables, difficiles à chauffer, souvent dangereux. Les locataires sont confrontés à des sociétés de logement les traitant avec mépris, ignorant leurs requêtes et méprisant bien souvent les lois qui s'appliquent aux propriétaires particuliers.
Ce scandale éclate au beau milieu d'une campagne du gouvernement wallon, impulsée notamment par Di Rupo, justifiant un nouveau plan de subsides d'un milliard d'euros aux entreprises, pompeusement baptisé «plan Marshall pour la Wallonie».
Les ministres socialistes wallons comptent sur la revente des actions Arcelor détenues par la Région wallonne, et surtout du gel de nombreux budgets sociaux, pour trouver ce milliard dans un budget plus étriqué chaque année et en faire cadeau au patronat qui applaudit l'exploit! Ces notables socialistes au service des patrons en reprennent les politiques. Ces pratiques ne sont pas limitées au PS. Les autres partis font exactement la même chose. Ce n'est pas une exclusivité belge.