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- Lutte ouvrière n°1940
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Nos lecteurs écrivent : Eh Didon, y’en a marre !
Le moine Didon (1840-1900) est né au Touvet (Isère). Le maire a fait poser deux plaques à son nom sur la place de la mairie et celle des écoles laïques.
Mais Didon était antidreyfusard et, naturellement, adversaire de la République (la Gueuse, c'est-à-dire la putain) et de l'école laïque (l'école du diable).
Et les enfants des écoles passent tous les jours devant le nom de ce personnage anti-laïque. C'est parfaitement surréaliste.
Le maire, qui a un Conseil municipal à sa botte, ne veut pas reconnaître son erreur.
À la suite d'une discussion et devant son refus de tout débat, je l'ai traité de tyranneau de village. D'où plainte de sa part à la gendarmerie. Sans suite. Mais on peut juger du climat!
Pour le centenaire de la séparation Église/État, l'enlèvement de ces plaques serait une oeuvre de salubrité publique.
Pour le moment, Le Touvet est revenu un siècle en arrière. Dreyfus y est toujours coupable puisqu'on y honore un de ceux qui ont tout fait pour qu'on ne reconnaisse pas son innocence. (...)
P.P. (Le Touvet - Isère)
Se battre pour que le maire du Touvet revienne sur sa décision pourrait sembler dérisoire, vu le nombre de rues et de places que la bourgeoisie a attribuées au fil de l'Histoire à des hommes qui se sont avérés, républicains ou non, des ennemis du peuple en général et des travailleurs en particulier. Un exemple bien connu est Thiers, le massacreur de la Commune. Mais il y en a bien d'autres.
Reste que nous ne pouvons que partager ton indignation sur un fait bien caractéristique de la façon dont des cléricaux de tout poil cherchent à imposer leurs convictions réactionnaires à tous.