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- Lutte ouvrière n°1939
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Dans les entreprises
Sogep - La Redoute - Wattrelos (Nord) : La direction recule devant la mobilisation
La déléguée syndicale CGT de la Sogep (filiale 100% La Redoute organisant les transports) était menacée d'une sanction pouvant aller jusqu'au licenciement. Elle était accusée de s'être fait passer pour un membre de la direction des ressources humaines dans une entreprise de travail temporaire où elle était allée vérifier la paye des intérimaires de la Sogep. Elle s'était présentée comme "représentante du personnel". C'est pourtant bien un mandat syndical, mais peut-être inconnu dans cette entreprise de travail temporaire.
Finalement, la direction s'est limitée à un avertissement. Les deux débrayages, plus de 1000 signatures de salariés (y compris des cadres) de La Redoute et de la Sogep et l'écho dans la presse et la télé locales l'ont fait réfléchir... Mais même cet avertissement n'est pas justifié. Cette déléguée n'a fait que défendre les intérimaires qui se faisaient voler une partie de leur paye!
Il manquait 1,10 euro de l'heure aux intérimaires, l'une d'entre elles a touché 1400 euros d'arriérés, d'autres intérimaires attendent des rappels d'environ 3000 euros.
Il n'y pas que sur les salaires que la Sogep ne respecte pas la loi, elle recourt abusivement à l'intérim plutôt que d'embaucher. Les salariés de La Redoute se sentent eux aussi concernés, à double titre! Des licenciements arbitraires de salariés titulaires se multiplient alors que le nombre d'intérimaires explose depuis quelques années. Entre 1999 et 2004, sur 4 093 CDI, 558 ont été supprimés. Les licenciements individuels sont passés de 67 en 1995 à 219 en 2004, pendant que les intérimaires -en équivalent temps plein- passaient dans la même période de 245 à 906.
La Redoute-Sogep abuse de l'intérim et surexploite les intérimaires, mais pour une fois elle a dû reculer et ça fait plaisir.