Seine-Saint-Denis : Une rentrée sans instituteurs !22/09/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/09/une1938.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Seine-Saint-Denis : Une rentrée sans instituteurs !

D'année en année, le manque de professeurs et de remplaçants pose de plus en plus de problèmes dans les écoles. L'année dernière, dans la ville de Saint-Denis, les élèves ont été privés de plus de 1500 journées d'école, faute de remplaçants. Et cette année, dès la rentrée, on risque pire : il y a 160 postes vacants sur le département de Seine-Saint-Denis ! Le premier jour, il manquait des professeurs, bien que tous les remplaçants aient été placés dans les classes ! Au passage, l'administration en a profité pour " sucrer " à ces derniers leur prime de remplacement.

Pour faire face à cette pénurie, certains professeurs ont été changés de poste au dernier moment, sans tenir compte du fait qu'ils avaient préparé les cours pour une autre classe pendant l'été. Des professeurs des réseaux d'aide ont été réquisitionnés pour enseigner dans des classes normales. Les élèves en difficulté qu'ils devaient aider attendront... La situation est si tendue que l'Inspection d'académie se prépare enfin à recruter... 80 professeurs, alors qu'il en manque 160 !

L'inspection a également annulé des ouvertures de classes prévues dans plusieurs écoles. À Saint-Denis, des enseignants et les parents d'élèves ont réagi et se battent pour obtenir l'ouverture de ces classes... pour lesquelles il faudra aussi des enseignants. Samedi 16 septembre, une soixantaine de parents d'élèves et d'enseignants ont manifesté leur colère devant l'inspecteur d'académie, invité à l'inauguration d'une école à la Plaine-Saint-Denis. Celui-ci a dû promettre de les recevoir.

Cette mobilisation en est à ses débuts : il faut qu'elle prenne de l'ampleur car, si le volet de remplaçants reste aussi réduit, les conséquences s'en feront sentir toute l'année : ce seront des classes sans instituteurs, les élèves seront répartis dans des classes souvent déjà surchargées, transformant celles-ci en garderies pour tous les enfants.

Partager