La Poste – Marseille 1er arrondissement : Un facteur tabassé par la police pendant sa tournée !22/09/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/09/une1938.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste – Marseille 1er arrondissement : Un facteur tabassé par la police pendant sa tournée !

Vendredi 2 septembre, un postier du bureau Colbert à Marseille a été arrêté, insulté puis tabassé par plusieurs policiers, sous le prétexte d'un coup de Klaxon inopportun.

Au volant de son véhicule de service, il était en train de faire sa livraison de courrier quand, pris dans un embouteillage, il donna un malheureux et unique coup de Klaxon, comme d'autres véhicules. Une patrouille de police présente à quelques mètres l'arrêta sans ménagement. Son absence de papiers personnels et la couleur de sa peau n'y furent sans doute pas pour rien. Encore au volant, il fut tapé et sorti de la voiture postale à coups de matraque.

Des passants, fortement choqués par ce déchaînement de violence, sont allés prévenir ses collègues du bureau de poste qui ont retrouvé le véhicule rempli de courrier, mandats... et pas son conducteur.

Menotté, il avait été emmené aux Urgences où on lui fit des points de suture, puis placé en garde à vue pendant 24 heures. Il est resté deux nuits de plus à la prison des Baumettes, en attendant sa comparution immédiate le lundi suivant pour " outrages et violences sur agent ", car il avait essayé de se dégager. Un comble !

Les facteurs de son bureau de poste ont débrayé à 100% dès la prise de service du lundi matin, pour aller chercher leur collègue au tribunal. Après trois jours et trois nuits de détention, il était finalement remis en liberté en attendant une convocation au tribunal pour le 10 octobre prochain, où ses collègues ont prévu d'aller le soutenir.

La direction de La Poste n'a même pas pris la peine de lui fournir un avocat.

En effet, la justice considérant ce postier comme agresseur et non victime, La Poste attend le verdict pour statuer sur son avenir professionnel. Sachant qu'une condamnation judiciaire pourrait être suivie par un licenciement, les facteurs ont déjà prévenu leur direction qu'ils n'accepteraient pas qu'il ait une sanction ! Tous refusent qu'un coup de Klaxon soit sanctionné par un passage à tabac, la menace d'une peine de prison et une épée de Damoclès sur son emploi.

Partager