Lycée Paul-Eluard Saint-Denis (93) : Rentrée repoussée d’une semaine08/09/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/09/une1936.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée Paul-Eluard Saint-Denis (93) : Rentrée repoussée d’une semaine

Jeudi 1er septembre, au lycée Paul-Eluard qui compte 1 800 élèves et plus de 200 professeurs, les enseignants et les personnels de vie scolaire se sont mobilisés le jour de la prérentrée en découvrant des emplois du temps aberrants.

Ainsi des élèves de seconde pouvaient avoir neuf heures de cours sur une journée. Des professeurs travaillaient certains jours 10 heures, et 24 ou 28 heures dans la semaine au lieu de 18! Il y avait des trous énormes dans les emplois du temps, d'où une amplitude très grande pour les élèves et leurs enseignants. Dans une même journée, des heures d'une même matière étaient concentrées. La liste serait encore longue dans l'énumération du «tout ce qu'il ne faut pas faire».

Tout cela est lié à la valse des personnels de direction dans l'Éducation nationale, en particulier dans ce département. Au lycée, un conseiller d'éducation qui faisait fonction de proviseur adjoint élaborait les emplois du temps. En remerciement de ses services, il a été jeté par l'inspection d'académie, à la fin de l'année scolaire, en dépit du soutien de l'ensemble du personnel. Il n'a bien sûr pas pu transmettre ses compétences dans la mise en place difficile des emplois du temps, et on a vu le résultat!

Alors à la rentrée le personnel, réuni à plus de 70 en assemblée générale, a exigé le report d'une semaine de la rentrée des élèves, pour prendre le temps de refaire l'emploi du temps.

La direction de l'établissement, minimisant ce qu'elle appelait dans un premier temps des «imperfections», a proposé de ne repousser la rentrée que d'une journée. Les enseignants ont maintenu leurs positions, tout en accueillant malgré tout les élèves de seconde qui effectuaient leur première rentrée. L'inspection académique et le rectorat ont été alertés.

Le lendemain, un proviseur vie scolaire auprès de l'inspecteur d'académie est venu nous rencontrer. Ce pompier de l'Éducation nationale adopta d'emblée un profil très bas, disant qu'il comprenait notre mécontentement et partageait l'appréciation des personnels sur l'emploi du temps, et il souscrivit à notre demande de reporter la rentrée d'une semaine.

L'ensemble du personnel s'est senti conforté par cette décision.

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