Dantherm - Point-de-Roide (Doubs) : Des ouvriers refusent le projet de délocalisation08/09/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/09/une1936.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Dantherm - Point-de-Roide (Doubs) : Des ouvriers refusent le projet de délocalisation

L'usine Dantherm de Pont-de-Roide, située à une vingtaine de kilomètres de Sochaux, est une entreprise qui fait partie d'un groupe où sont produites des aspirations pour les machines-outils. Quarante-et-un ouvriers, des professionnels et quelques ouvrières non qualifiées, y travaillent, la plupart ont dix, vingt et trente ans d'ancienneté, pour un salaire de 1300 euros par mois environ. Il n'y a que la CFDT dans l'usine. La direction du groupe Dantherm avait comme projet de délocaliser son usine de Pont-de-Roide le 1er septembre, pour augmenter son chiffre d'affaires, et voudrait pour cela que les quarante-et-un ouvriers aillent travailler à 80 kilomètres dans son autre usine, à Luxeuil!

Après une première grève en juillet dernier, au moment où la direction présentait son projet, les ouvriers ont tous refusé catégoriquement de faire trois heures de trajet par jour pour aller travailler parce que ça arrangerait les affaires du patron! Samedi 3 septembre, à l'appel de la CFDT de l'usine, une manifestation a rassemblé 300 personnes dans les rues de la ville. Les ouvriers de l'usine étaient tous là, avec leur famille, mais aussi beaucoup d'autres qui y avaient travaillé ou qui sont maintenant en retraite. Dans le cortège, des syndicalistes CFDT des usines alentour et de la région avaient fait le déplacement. Le maire de la ville, un député européen local du PS, un conseiller régional et une députée UMP étaient également dans le cortège, enrubannés de leur écharpe tricolore!

Quand le cortège est passé devant l'immeuble de la direction au centre-ville, des slogans «Nos emplois à Pont-de-Roide» ou «Dantherm doit rester» ont fusé. Les ouvriers sont convaincus qu'ils n'ont rien à gagner dans cette affaire et ils restent donc mobilisés. Ils ont déjà obtenu pour l'instant, grâce à leur mobilisation, que le projet de la direction, qui garde le silence depuis juillet, ne soit pas appliqué au 1er septembre comme elle l'avait prévu.

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