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Dans les entreprises
Arcelor Dunkerque : Une insécurité permanente
À Arcelor Dunkerque, des accidents dont les conséquences auraient pu être très graves ont lieu ces derniers temps. À la Cokerie, un dégoudronneur a explosé et une autre explosion a eu lieu à B6. Heureusement, il n'y a pas eu de réactions en chaîne dans cette zone traversée de grosses conduites de gaz combustible.
Le 20 juillet, un dynamitage sur le chantier de la coulée en plaques a projeté des blocs de plusieurs kilos de fonte à des centaines de mètres, au-delà du périmètre de sécurité. Des installations, des locaux et des véhicules ont été endommagés.
Mardi 23 août, deux travailleurs de la société sous-traitante Endel ont été brûlés au cours d'une intervention à la station de mélange dégazage du Train à Chaud Continu. Il y avait quatre vannes fermées, de vingt-cinq ans d'existence, très vétustes, qui fuyaient. Et la conduite n'avait pas été dégazée et rendue inerte avant la réparation.
Samedi 27 août, suite au blocage d'une vanne, une forte montée en pression du HF4 a eu lieu. Une importante quantité de gaz combustible a été expulsée dans l'atmosphère. Une étincelle, et c'était la catastrophe.
Derrière tout cela, c'est la politique d'économies systématiques de la direction qui est en cause. Elle a supprimé de nombreux postes de travail qui permettaient une surveillance et un suivi d'installations classées «Seveso 2». Elle retarde au maximum les réparations. Et il faut faire vite, toujours plus vite...
Plus que jamais, la sécurité des travailleurs d'Arcelor et celle des habitants des alentours dépendent de notre volonté commune à nous opposer à cette politique qui, un jour, va entraîner une catastrophe.