Le prix des carburants n'en finit pas de progresser: en un an, 21% pour le gazole, 35% pour le fioul domestique, selon les chiffres officiels. Récemment, le gouvernement a évoqué une vieille recette: réduire la vitesse maximale sur autoroute. En août, Villepin avait argué de l'économie que cela représenterait pour la collectivité. Là, les ministres de l'Industrie, François Loos, et des Transports, Dominique Perben, ont repris en choeur cette idée. «Si on réduit la vitesse de 15 km/h, le prix du plein reste le même qu'avant la hausse des prix du pétrole», a dit Perben sans rire... et sans remarquer qu'il proférait une énormité!

Plus sérieux, mais guère évoqués par les ministres, sont les résultats des compagnies pétrolières. Ils étaient déjà excellents en 2004. Au vu du premier semestre 2005, ils promettent d'atteindre de nouveaux records.

Sur les six premiers mois de l'année 2005, la hausse est, en moyenne, de 30%. Et le gouvernement n'envisage surtout pas de toucher à un centime des bénéfices d'un groupe français prospère comme Total.

Mais, selon une vieille recette, on cherche à culpabiliser le consommateur. Pendant ce temps-là, les compagnies tirent le meilleur parti de la hausse des cours qu'elles organisent, et l'État n'est pas en reste.