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- Lutte ouvrière n°1935
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Leur société
Logement : Les loyers grimpent par l’ascenseur, les salaires par l’escalier
Bien que l'année ne soit pas terminée, on estime déjà à 4,7% en moyenne pour 2005 la hausse des loyers des logements appartenant à des propriétaires particuliers. C'est l'évaluation qu'en fait l'Union nationale de la propriété immobilière, qui les représente, à partir de la tendance des six premiers mois de l'année. Le constat de la Fédération nationale des agents immobiliers (FNAIM) va dans le même sens, avec une augmentation de 3,5% pour le premier semestre. C'est à peu près la même hausse qu'en 2004 et un peu plus qu'en 2003. Et de toute façon, tous ceux qui ont eu à se loger ou se reloger le savent bien, cela fait des années que cela dure.
La tendance, très favorable aux propriétaires petits et gros, repose sur l'extrême insuffisance des logements à louer, qui tire l'ensemble du marché vers la hausse. Et, en ce qui concerne les logements sociaux, ou prétendus tels, là aussi on constate de plus en plus des loyers prohibitifs, avec des charges de plus en plus lourdes.
Les plus riches s'en sortent, comme toujours, mais même les «classes moyennes» ont de plus en plus de mal. Bien des travailleurs doivent aller chercher dans des banlieues lointaines des logements relativement abordables, où ils reperdent en frais -et en temps de transports- ce qu'ils gagnent en loyers. Quant aux plus démunis, pour eux ce sont les taudis, parfois mortels, et même le retour des bidonvilles.
Les hausses des loyers sont sans commune mesure avec l'inflation en général, et avec l'augmentation des salaires en particulier.
Mais si les travailleurs n'ont sans doute pas directement les moyens d'imposer la construction de logements sociaux, ce qui est en leur pouvoir c'est d'obtenir des salaires suffisants pour se loger décemment.