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STMicroelectronics (Maroc) : - Pour le respect des libertés syndicales
STMicroelectronics est une entreprise multinationale, d'origine franco-italienne, qui fabrique des semi-conducteurs. Largement subventionnée par les États français et italien, elle a annoncé le 16 mai dernier un plan de 3000 licenciements aux États-Unis, en Europe et en Afrique du Nord.
À Rabat, au Maroc, STMicroelectronics emploie 170 ingénieurs. Cette année, la direction a décidé de bloquer leurs salaires, pourtant déjà moitié moindres que ceux perçus en France pour la même qualification. Des salariés, qui dénoncent aussi les conditions de travail qu'ils subissent, ont décidé de se réunir dans les locaux de l'UMT (un des syndicats marocains) de Rabat. Ils ont créé leur syndicat et élu un bureau syndical.
C'en était trop pour la direction qui, le lendemain, a déclaré «l'état d'alerte». Représentée par un ex-petit chef du site STMicroelectronics de Grenoble, elle n'a pas supporté que des salariés s'organisent pour réclamer des augmentations de salaire et le respect de leur personne. Elle s'est même vantée de n'avoir pas à supporter de syndicat sur aucun de ses trois sites au Maroc. Après avoir fait du chantage à la fermeture auprès des salariés, s'ils s'obstinaient à revendiquer des augmentations de salaire, elle a licencié deux délégués le 26 juillet dernier, avec l'aval des autorités qui, au Maroc comme en France, sont au service du patronat.
Les problèmes de nos collègues de Rabat ne sont pas résolus et ce ne sont pas les commissions et autres «groupes de réflexion» que la direction veut mettre en place qui les résoudront. En France et en Italie, des syndicats ont dénoncé ces pratiques. Une partie des travailleurs de Rabat ont pris la mesure de la brutalité de la direction. Ils sont loin d'être abattus et n'ont certainement pas encore dit leur dernier mot.