Ce scrutin est provoqué par Laurent Henart, ex-ministre de Raffarin, qui avait été élu député aux législatives de 2002, mais qui avait dû abandonner ce mandat lorsqu'il a été promu secrétaire d'État à l'Insertion professionnelle des jeunes.

Raffarin ayant dû, sur ordre de Chirac, fermer son gouvernement en faillite, le repreneur, Villepin, n'a pas accepté de reprendre Laurent Henart. Dans les plans sociaux, on le sait, il y en a toujours qui restent sur le bord du chemin.

Du coup, Laurent Henart a fait démissionner son suppléant, qui l'avait remplacé, pour pouvoir se reclasser lui-même avec l'aide des électeurs. Pousse-toi de là, que je m'y mette!

Bien sûr, le poste serait moins bon que celui qu'il occupait au gouvernement mais, le patronat le dit assez, si l'on veut échapper au chômage, il faut accepter ce qu'on trouve sur le marché de l'emploi.

Cependant pourquoi les électeurs voudraient-ils d'un candidat dont Villepin, pourtant son ami politique, n'a pas voulu. Peut-être n'avait-il pas fait ses preuves ?

Évidemment il y a une majorité de droite dans cette circonscription mais, vu le bilan désastreux du gouvernement auquel appartenait Laurent Henart, ses références sont loin d'être bonnes et l'opinion de la majorité des électeurs peut avoir changé.

Les candidatures enregistrées à la préfecture de Meurthe-et-Moselle sont déjà nombreuses:

À droite, il y aura d'abord Laurent Henart lui-même, soutenu par l'UMP, le parti de Chirac et de Sarkozy;

- un candidat de l'UDF, autre parti de la majorité de droite;

- et, selon toute vraisemblance, un candidat du Front National.

Par ailleurs sont déjà déclarées:

- une candidature des Verts;

- et, surprise, deux candidatures socialistes: Mathieu Klein, qui a fait voter «non» au référendum sur la Constitution européenne, et pourtant candidat officiel du Parti socialiste; et d'autre part Jean-Jacques Denis, ancien député PS dans cette circonscription jusqu'en 2002, était un défenseur du «oui»et se présente comme «socialiste dissident»;

- puis Annie Lévi-Cyferman, militante associative, soutenue par le PCF et la LCR, qui ne présentent donc pas leurs propres candidats;

- enfin Christiane Nimsgern, aide-soignante au CHU, déjà candidate en 2002, sera la candidate de Lutte Ouvrière.

Nous souhaitons que les travailleuses et les travailleurs, les chômeuses et les chômeurs, votent pour cette candidature du parti d'Arlette Laguiller qui a toujours été dans le camp des travailleurs sans jamais s'en détourner.