NOV’AP Rennes (35) : - Des réactions contre la chasse aux syndiqués04/08/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/08/une1931.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

NOV’AP Rennes (35) : - Des réactions contre la chasse aux syndiqués

La société NOV'AP, filiale de la société Samsic, est spécialisée dans la surveillance et la sécurité. Ses salariés assurent, entre autres, le gardiennage de plusieurs entreprises de la zone d'activité où se trouvent Equant, Transpac et Thomson à Rennes. Certains y travaillent depuis plus de dix ans et sont bien connus des salariés des entreprises dont ils assurent le gardiennage.

Dans cette entreprise, un chef local entretenait les divisions entre les personnels favorisant les uns, dénigrant, sanctionnant et licenciant les autres. Si bien qu'une chape de plomb pesait, entretenue par la peur de se faire licencier, d'être muté ou de se voir affecter des horaires incompatibles avec la vie familiale.

Les choses ont commencé à changer quand certains ont décidé de s'organiser en créant un syndicat CGT sur l'établissement. Lorsque les autres agents de la région ont eu connaissance de la création du syndicat, nombreux sont ceux qui l'ont regardé avec sympathie. Certains y ont adhéré, allant jusqu'à se porter volontaires pour constituer les listes de candidats aux prochaines élections professionnelles.

La direction de NOV'AP et le petit chef en poste à Transpac/Equant, ne s'y sont pas trompés. Habitués jusque-là à se croire tout permis, ils ont craint cette résistance collective. La chasse aux syndiqués est donc devenue systématique, avec la volonté de les décourager et de les isoler de leurs collègues par tous les moyens, n'hésitant pas à les déplacer ou à les sanctionner.

Dernièrement, le chef local a cru pouvoir licencier l'un d'entre eux en toute quiétude. C'était sans compter sur la réaction des syndiqués qui ont organisé devant les locaux de Transpac, autour de leur camarade licencié, une diffusion de tracts dénonçant la mesure. Et malgré les effectifs réduits en cette période de vacances, ils ont réuni en deux heures, sur le temps de midi, plus de deux cents signatures des salariés de la zone sur une pétition demandant la réintégration du collègue et l'arrêt des pressions. Cette action s'est faite avec le soutien actif des militants syndicaux du secteur.

Cet événement, relayé par la presse, a remonté le moral de tous. Les gardiens en poste ce jour-là ont pu voir le chef raser les murs. Le coup était tombé juste!

Bien sûr, la situation des salariés et des syndiqués CGT de NOV'AP reste difficile. Mais ils sortent renforcés dans leur volonté de s'opposer aux mauvais coups. Le combat va continuer contre ce licenciement, par la mobilisation comme par l'action juridique.

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