En juillet et août, les militantes et les militants de Lutte Ouvrière parcourent les différentes régions pour engager la discussion avec la population ouvrière.

Bien des travailleurs sont choqués par les nouveaux contrats prévus à la rentrée, avec une période d'essai de deux ans. Et cela d'autant plus que les petits contrats à répétition et la précarité sont déjà le lot d'une bonne partie de ceux que nous rencontrons, jeunes et moins jeunes. Le sentiment est partout présent que les patrons se croient tout permis, qu'ils profitent du poids du chômage pour imposer des conditions de travail qui ne sont pas acceptables.

Mais certains expriment aussi l'idée que cela ne peut plus durer, parlent de la nécessité d'un nouveau juin 36, d'un nouveau mai 68. Et il est vrai que la situation actuelle n'est ni acceptable, ni fatale.

Comment faire pour que la classe ouvrière retrouve confiance en sa force ? Comment peut-elle à son tour imposer sa loi aux patrons, parvenir à se faire craindre de lui ? Comment faire en sorte que, dans une société qui peut produire de tout en abondance, une grande partie de la population ne soit pas comme aujourd'hui laissée au bord du chemin ? Quelles sont les perspectives pour le monde du travail face au patronat et au gouvernement ?

C'est de tout cela que nous continuerons à discuter, dans les semaines qui viennent, là où nous ferons étape.