Pologne : Des travailleurs licenciés manifestent21/07/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/07/une1929.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Pologne : Des travailleurs licenciés manifestent

600 salariés polonais de filiales de groupes français implantés en Pologne ont manifesté le 14 juillet devant l'ambassade de France à Varsovie pour dénoncer les licenciements massifs dans ces entreprises.

Nombre de grandes entreprises françaises ont investi en Pologne, non pas tant pour y délocaliser leur production ou leur activité mais plutôt pour prendre le contrôle d'entreprises polonaises déjà existantes et trouver de nouveaux marchés.

Ainsi, France Télécom a racheté le principal opérateur de télécommunication TPSA. Les réductions d'effectifs ont été massives puisque de 70000 avant l'an 2000, le nombre d'employés est passé à 32000 aujourd'hui. Et la direction du groupe prévoit encore 6000 suppressions d'emplois.

Un autre exemple significatif est celui d'Orbis, le tour-opérateur ancien monopole d'État. Accor en est devenu propriétaire et il a divisé le nombre d'emplois par quatre. En 1993, Orbis comptait 19000 salariés, aujourd'hui il n'en compte plus que 5000 environ. Et ce n'est pas fini car la direction a annoncé 800 suppressions de postes d'ici 2008.

Bien d'autres groupes français ont licencié en Pologne, comme EDF qui a racheté des centrales électriques, ou Pernod-Ricard qui s'est payé le distributeur d'alcool Wyborowa.

Les capitalistes français ont la même politique, que ce soit en Pologne ou ici. Ils font produire plus avec moins de monde et pour cela ils multiplient les licenciements et augmentent la productivité.

Le 14 juillet, les travailleurs de ces entreprises ont manifesté en scandant: «Voleurs, rendez-nous nos postes de travail» et en affirmant qu'il y a «encore une Bastille à prendre». C'est bien vrai!

Oui, il y a bien des bastilles à prendre, ou à reprendre, que ce soit en Pologne, ici en France, et dans tous les pays. Les travailleurs ont un même adversaire, et ce n'est pas une simple image, et leur objectif est commun.

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