Soukhouna et Khalidiatou, les deux soeurs d'origine sénégalaise qui n'étaient pas revenues de leurs vacances d'hiver au Sénégal et en Gambie, sont de retour en France depuis dimanche 17 juillet.

Leurs camarades de classe s'étaient d'autant plus inquiétées de ne pas les voir revenir que les deux soeurs n'avaient pas manifesté leur intention de rester en Afrique. En outre, les parents refusaient de donner des nouvelles précises de leurs filles, déclarant juste qu'elles étaient dans leur famille en Afrique pour connaître «les traditions», afin de mieux résister à la trop grande liberté de moeurs qui, selon le père, a cours en France! De plus, leur soeur aînée avait déjà dû affronter ses parents qui voulaient lui imposer un mariage forcé.

La crainte était donc grande qu'elles soient mariées de force alors qu'elles étaient en Afrique, isolées de leurs camarades. Crainte justifiée puisqu'une des deux aurait été mariée en Gambie... mais sans sa présence, puisqu'à ce moment-là, grâce à l'intervention de la femme du président sénégalais, elles avaient déjà quitté le pays.

La mobilisation autour de leur disparition, partie de leurs camarades de classe et des professeurs des lycées Jean-Jaurès à Montreuil et Liberté à Romainville où elles étudiaient, a donc payé. Elles vont pouvoir poursuivre leurs études et choisir leur avenir sans qu'il leur soit imposé de force par les préjugés de leur famille.