Le pape Benoit XVI a déclaré que la lecture de Harry Potter risquait de «désagréger la foi chrétienne». Ainsi la baguette magique rapetisserait les miracles officiels, les philtres du collège de Poudlard auraient plus de succès auprès des jeunes que le calice rempli du sang du Christ, il y aurait plus de monde pour attendre le nouvel épisode de la série que pour assister au catéchisme. Bref il y a péril en la demeure de dieu.

Si l'Église catholique, vieille et sérieuse maison de contes et merveilles, veut affronter cette nouvelle concurrence, il faut qu'elle renouvelle le spectacle. Le même miracle tous les dimanches depuis bientôt deux mille ans, ça lasse forcément. D'autant plus que, si les décors et les costumes sont parfois réussis, la bande son est rarement bonne et, surtout, il n'y a aucun effet spécial.

Avec un bon conseiller en marketing, le pape pourrait faire d'une pierre deux coups: éliminer la concurrence tout en attirant un nouveau public. Il suffirait de recommencer à brûler les sorciers en place publique, à commencer bien entendu par Harry Potter.