Transports publics : Un projet antigrève toujours menaçant15/07/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/07/une1928.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Transports publics : Un projet antigrève toujours menaçant

Le président UMP des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, Patrick Ollier, revient à la charge sur l'instauration d'un service minimum obligatoire pour l'ensemble des transports en commun. «Les syndicats doivent s'engager en matière de service garanti dans les transports publics, faute de quoi nous serons obligés de voter une loi sur le sujet.»

Ce qui existe ne suffit ni aux députés de la majorité gouvernementale, ni, derrière eux, au gouvernement. Des freins au droit de grève ont été mis par la procédure d'alarme sociale à la RATP; par l'accord signé à la SNCF l'an passé, inventant tout un parcours d'entrevues et de discussions avant le déclenchement d'une grève. Un accord a été signé entre le STIF, qui organise et gère les transports publics en région parisienne, et la RATP et la SNCF en juin dernier, prévoyant le maintien d'un train sur deux pour la première et d'un sur trois pour la seconde, en cas de grève, sous peine de pénalités financières. Mais tout cela n'apaise pas la haine des grévistes que ressent tout ce que l'Assemblée nationale compte de députés réactionnaires. Patrick Ollier l'exprime à sa façon: non seulement il voudrait étudier des mesures encore plus restrictives, mais il voudrait les faire appliquer au niveau national avec la bénédiction des organisations syndicales. C'est tout juste s'il ne leur demande pas de dire «merci».

Une preuve de plus, s'il en fallait, du fait que le gouvernement est loin d'avoir renoncé à ses projets de loi anti-grève contre les travailleurs des transports publics.

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