Thalès Communications Laval (53) : En grève contre l’externalisation15/07/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/07/une1928.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Thalès Communications Laval (53) : En grève contre l’externalisation

Chez Thalès Communications à Laval, entreprise spécialisée dans l'électronique pour l'armée, les 29 ouvriers et employés d'un service de fabrication de cartes électroniques ont appris brutalement qu'ils devaient être «externalisés», salariés et machines, vers une entreprise voisine, le CEL.

Cette externalisation, ils n'en veulent pas, car cela signifierait pour eux une perte de salaire et d'avantages importante: ils passeraient en particulier de la convention collective métallurgie de la Région parisienne, où est installé le siège social de l'entreprise, à la convention collective de la Mayenne, l'une des moins intéressantes en France, en ce qui concerne la grille des salaires.

Ils craignent aussi que ce soit un moyen pour Thalès de se débarrasser de ces salariés qui lui coûtent cher (la plupart d'entre eux ont entre 50 et 55 ans) et de laisser le CEL «faire le sale boulot», c'est-à-dire les licencier à sa place, lorsqu'ils sortiront des statuts Thalès au bout de quinze mois. Cela s'est déjà fait dans le passé avec deux autres services externalisés dont le personnel a été licencié économique quelques années après.

Le comble dans tout cela, c'est qu'ils sont menacés d'externalistation vers une entreprise, le CEL, qui est un ancien secteur de Thalès (à l'époque appelée Thomson LMT), secteur qui a été externalisé il y a une vingtaine d'années! Les salariés ont le sentiment d'avoir été «épargnés» la première fois, mais pas la deuxième... et ils n'ont pas l'intention de se laisser faire. Ils demandent de continuer à Thalès jusqu'à la retraite: il y a du travail et l'entreprise est bien assez riche pour les garder jusque-là. Ils sont soutenus par leurs collègues qui se sentent aussi menacés par cette externalisation, peut-être le «début de la fin» pour le site de Laval. Elle se situe en effet dans une politique plus globale de Thalès de mise en sous-traitance d'un certain nombre de ses activités, en particulier de fabrication.

Vendredi 8 juillet, jusqu'à 135 personnes (sur un effectif de 211) ont été présentes au piquet de grève devant l'entreprise, qui n'a pas tourné ce jour-là. Le Comité central d'entreprise, qui devait traiter de l'externalisation le même jour, a reporté la question en septembre... Les salariés de Thalès-Laval ont bien l'intention de se remobiliser après les vacances pour faire reculer la direction.

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