La fédération CGT-PTT a fait un communiqué daté du 8 juillet, à l'issue des conseils de discipline, repris sous forme de tract dans certains endroits. Ce communiqué, tout en appelant résolument au maintien de la mobilisation pour ceux qui sont encore en attente de sanction, entame une polémique avec la fédération SUD des PTT qu'elle accuse, «par ses pressions sur les élus du personnel», d'avoir «contribué à permettre à La Poste de maintenir sa volonté de sanctionner durement nos collègues».

Sans vouloir nous immiscer dans des querelles intersyndicales, cette attaque pleine de sous-entendus est particulièrement mal venue, dans un contexte où le sort de huit postiers est encore en suspens et où ceux-ci ont besoin plus que jamais que les deux seuls syndicats qui se sont engagés à leurs côtés fassent bloc face à la direction.

Et puis enfin, chacun a été obligé de constater que les prises de positions de la fédération CGT ont été très changeantes lors des conseils de discipline, passant d'un accord total avec SUD sur la façon de sauver la tête des postiers menacés, à un retournement tardif, pour des raisons obscures et inexpliquées, et que les votes des représentants CGT au sein des conseils de discipline ont été contradictoires et tout aussi difficiles à interpréter.

L'urgence est pourtant bien, comme le déclare la fédération CGT, de «faire des 18,19 et 20 juillet, dates des conseils de discipline locaux, un nouveau temps fort de la solidarité et du refus de sanctions».