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- Lutte ouvrière n°1927
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Dans les entreprises
Vatech-JST – Lyon : Après la signature d’un accord antisocial, la température monte
Un accord supprimant une bonne partie des JRTT, aggravant la modulation des horaires et la flexibilité, a été signé par la CGC et l'UNSA malgré l'opposition incontestable d'une grande partie des travailleurs de l'usine.
Le blocage des salaires depuis 1998 et la suppression du tiers des effectifs ces deux dernières années n'ont pas suffi aux patrons. Ils veulent en plus augmenter le temps de travail et la flexibilité, sans la moindre compensation, pour les 300 travailleurs qui restent. Un accord inique est en «discussion» depuis le mois de mars, malgré les protestations et débrayages des ouvriers. La direction a organisé un premier référendum sur ce texte. Et malgré le chantage répété sur l'avenir de l'usine, 60% du personnel a voté «NON» à tous ces reculs sociaux. Mais la direction, qui ne respecte la démocratie que lorsque ça l'arrange, a continué à vouloir imposer ses mauvais coups provoquant l'indignation des travailleurs. Un deuxième vote a alors été organisé avec encore davantage de chantage, mais cela a occasionné un arrêt massif de travail et finalement un nouveau «NON». Il s'est cependant trouvé deux syndicats, UNSA et CGC, pour annoncer qu'ils allaient quand même signer le 27 juillet. Ce lundi-là les ouvriers, à l'appel des syndicats CGT et CFDT, ont massivement cessé le travail. Ils sont allés bruyamment interpeller la direction et les syndicalistes qui voulaient signer. Mais le soir même, la direction envoyait à la presse locale un communiqué annonçant que son accord avait été signé par les deux syndicats.
Les ouvriers sont révoltés par cet accord qui, entre autres, supprime près de la moitié des JRTT, oblige à venir travailler dans certains cas les samedis, les dimanches et jours fériés. Ils sont aussi écoeurés par la trahison de certains de leurs représentants. Mais rien n'est fini car, en plus, la direction, forte de son succès, en a rajouté une couche en annonçant qu'il serait totalement interdit d'aller aux appareils à boissons et de fumer pendant les heures de travail à partir du lundi 4 juillet.
Du coup, pour les ouvriers, l'écoeurement cède à nouveau la place à la colère et la première semaine de juillet risque d'être vraiment chaude.