Mercredi 29, sur une ligne de l'Assemblage, un manager s'était une fois de plus permis d'engueuler un team leader et avait eu des gestes violents. Tout cela parce que le TL discutait pendant un arrêt de ligne au lieu de donner l'impression de s'affairer. Bien que le TL ait gardé son calme malgré les provocations du manager, il était quand même convoqué le lendemain à un entretien en vue d'une sanction. Les ouvriers apprenaient qu'un autre team leader de la même ligne était menacé de rétrogradation!

L'«entretien» s'est transformé en grève unanime de la trentaine de TM de la ligne et de plusieurs ouvriers de lignes voisines pour soutenir les deux TL menacés. Pendant 45 minutes la direction a tenté, sans grand succès, de faire faire la production par des «group leaders» d'autres secteurs, tout en menaçant les grévistes ou en essayant de les amadouer. Rien n'y faisait, la grève décidée la veille tenait. Il fallut qu'un responsable des ressources humaines vienne désavouer le manager et annoncer qu'il n'y aurait aucune sanction contre les deux TL pour que le travail reprenne, après que la quarantaine de grévistes ont voté à main levée la reprise de la grève si l'engagement oral n'était pas tenu.

Décidément, ce jeudi 30 juin n'était pas un jour comme les autres... il ne doit pas rester sans lendemain.