Seniors et retraités : Dans la ligne de mire30/06/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/07/une1926.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Seniors et retraités : Dans la ligne de mire

Le 24 juin, syndicats et patronat se sont réunis pour traiter de l'emploi de ceux que l'on appelle les seniors, c'est-à-dire les plus de cinquante ans, selon un calendrier de prétendues négociations qui était inclus dans la réforme des retraites de 2003.

Le patronat avance sans complexe ses revendications. Il demande que les plus de 50 ans ne comptent pas dans les seuils d'effectifs qui ouvrent le droit à des représentants du personnel. Et surtout, il avance l'idée d'un contrat spécifique pour les seniors, qui permettrait, entre autres, de les priver d'une partie des droits dont bénéficient les jeunes, en particulier la prime d'ancienneté, mais aussi des facilités nouvelles pour les licencier. Tout cela pour faciliter, ose-t-on nous dire, leur embauche.

Dans cette même logique, de Villepin a annoncé qu'il comptait de reprendre à son compte, la revendication du patronat concernant la suppression de la contribution dite «Delalande». Contribution payée par les patrons qui licenciaient des salariés de 50 ans et plus. Cette mesure, si elle est adoptée, encouragerait les licenciements.

De plus, le gouvernement continue à fragiliser la situation des retraités. La loi Fillon, ayant réduit considérablement le montant des retraites, les poussera de plus en plus à essayer de trouver un travail «complémentaire» pour étoffer leurs faibles pensions. Du contrat nouvel emploi pour les jeunes, aux facilités données au patronat pour licencier davantage ou exploiter davantage les plus âgés, à vouloir trop faire le patronat et le gouvernement pourraient unir les jeunes et les «seniors» dans une même contre-offensive contre tous leurs mauvais coups.

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