Seine-Saint-Denis : Les mal-logés manifestent30/06/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/07/une1926.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Seine-Saint-Denis : Les mal-logés manifestent

Samedi 25 juin, il y avait de l'ambiance sur le parvis de la préfecture de Bobigny. S'y retrouvaient la Coordination des travailleurs sociaux de Seine-Saint-Denis et plusieurs Collectifs de mal-logés: d'Aubervilliers, Bondy, Drancy et Montfermeil/Clichy, ainsi que les Collectifs de soutien aux Tsiganes de Saint-Denis et aux Roms de Saint-Ouen. Tous dénonçaient les expulsions, les problèmes et les difficultés rencontrés lors des relogements, mais aussi les conditions de vie des familles. Les slogans fusaient, ponctués de tam-tams pour dénoncer le manque de logements sur le département et la situation des sans-papiers.

Suite à l'incendie de l'hôtel Paris-Opéra, qui a fait 25 morts en avril dernier, les autorités du département de la Seine-Saint-Denis ont réagi en fermant des hôtels sur le département. Certains étaient dangereux ou insalubres comme le Petit Savoyard à Drancy. Les propriétaires de ces établissements, qui sont des marchands de sommeil, n'hésitent pas à faire payer des loyers entre 700 et 1000 euros avec des conditions d'hébergement indignes, comme en témoignaient, photos à l'appui, les occupants du Montagnard.

Les intervenants des différentes associations ont tenu à dénoncer le manque criant de logements sur l'ensemble du département de la Seine-Saint-Denis. Il y a 55000 demandeurs, dont 10000 prioritaires.

Une représentante des sans-papiers a dénoncé l'exploitation de ceux-ci par des patrons qui ne les paient pas, par des marchands de sommeil sans scrupule qui les saignent, ou même par des avocats véreux qui demandent 1200 euros pour expédier une lettre à la préfecture.

L'ensemble des participants étaient heureux d'avoir pu crier leur colère face à la situation des mal-logés. Une délégation devrait être reçue le 4 juillet à la préfecture.

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