Peugeot-Citroën (Aulnay-sous-Bois) : Les nettoyeurs en grève pour les salaires30/06/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/07/une1926.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Peugeot-Citroën (Aulnay-sous-Bois) : Les nettoyeurs en grève pour les salaires

Les salariés d'ENCI du site PSA d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, ont entamé leur deuxième semaine de grève pour l'augmentation des salaires. Dans cette entreprise de nettoyage industriel et de bureaux, appartenant au groupe Penauille (55000 salariés), les salaires sont au niveau du smic.

C'est l'équipe de nuit qui nettoie l'atelier de peinture qui a, la première, soulevé le problème des salaires trop bas. Elle avait déjà fait quatre jours de grève l'an dernier et avait obtenu un treizième mois.

Depuis février leur planning de travail a changé: travaillant trois nuits par semaine au lieu de quatre, ils perdent 85 euros de prime sur leur salaire et, en plus, ils doivent maintenant travailler les deux jours du weed-end. Cela les a décidés à se mettre en grève. Depuis plusieurs mois, ils parlaient de revendiquer 400 euros brut d'augmentation (300 euros net).

La grève a démarré lundi 20 juin par un vote à l'unanimité des 25 ouvriers de nuit, tout de suite suivi par des manifestations dans les ateliers. Pour que la direction PSA ne puisse pas leur bloquer l'entrée de l'usine, ils ont décidé aussi d'y rester jour et nuit, campant dans leur vestiaire.

Le lendemain du vote, il fallut organiser la jonction avec l'équipe de jour qui n'avait encore jamais fait grève. Opération réussie, dès le mardi matin! Une grande partie des ouvriers en CDD et en intérim ont également rejoint la grève. La revendication des 300euros net a été adoptée, ainsi que l'embauche des précaires.

L'équipe du week-end s'est mise à son tour en grève. La direction a fait venir les intérimaires discrètement pour effectuer le travail indispensable de nettoyage de l'atelier de peinture... mais les grévistes étaient prêts pour discuter avec eux. Un inspecteur du travail était également présent; il a pu mettre en évidence bien des irrégularités dans leurs contrats.

À ce jour, la direction ENCI comme celle de PSA n'a rien cédé et a même lancé une assignation en justice envers 43 grévistes, pour les faire évacuer. Mais ils tiennent bon, manifestent tous les jours dans les ateliers, sentant bien le climat de sympathie autour d'eux.

Partager