BNP-Paribas : Ça banque pour les banquiers !30/06/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/07/une1926.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

BNP-Paribas : Ça banque pour les banquiers !

Le groupe BNP Paribas s'est récemment offert la banque de détail Commercial Federal, dotée de 200 agences dans sept États de l'Ouest des États-Unis, pour 1,12 milliard d'euros. Il devient de ce fait la sixième banque de l'Ouest américain, une région qui représente 50% de l'activité bancaire mondiale.

Par l'intermédiaire de sa filiale américaine BancWest, il disposera désormais pour engranger le pactole -1,555 milliard d'euros pour la région en 2004- de 739 agences qui gèrent 4,2 millions de comptes.

Cette opération de regroupement vient trois mois après l'annonce de profits records dégagés par les groupes bancaires sur l'exercice 2004 : le Crédit Agricole-Crédit Lyonnais, la Société Générale et la BNP Paribas ont annoncé près de 10 milliards d'euros de profits. Ces milliards ne restent pas à dormir dans les coffres-forts (ou plutôt sur les bilans dématérialisés des systèmes informatiques) mais vont irriguer les comptes bancaires des capitalistes, bien réels ceux-là, en France mais aussi partout sur la planète.

Ces milliards sont déversés également dans les poches des actionnaires, la plupart du temps les mêmes. Ainsi, si la Société Générale a augmenté de 32% les dividendes, la hausse de ceux de la BNP Paribas a atteint 38% sur l'année 2004.

Ainsi les actionnaires ont perçu en dividendes 1,77 milliard d'euros. Pendant le même temps, les salaires des employés de la BNP ont grimpé de... 0,9% auxquels est venue royalement s'ajouter une prime correspondant à 25% d'un mois de salaire. Un simple calcul montre que le total de la prime des dizaines de milliers d'employés de la BNP Paribas dans le monde représente 41 fois moins que la part des actionnaires.

Bien sûr, les banquiers n'oublient pas non plus de se servir au passage. À la BNP Paribas, les dix plus gros salaires ont été multipliés par 2,6 en un an. La rémunération du PDG a augmenté de 12% (1920000 euros), celle du directeur général de 36% (1777000 euros), la palme revenant au n°3 de la hiérarchie, avec une augmentation de 522%! Il est vrai que ce dernier est un membre de la famille Chirac, peut-être était-il victime de la «fracture sociale»...

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