Le 23 mai dernier, une centaine d'élèves, de parents d'élèves et de professeurs accompagnaient une jeune lycéenne du lycée Gabriel-Fauré (Paris 13e) à la préfecture de Créteil. Ils venaient remettre une pétition (1800 signatures obtenues) réclamant la régularisation de la situation de la jeune fille.

Anaïs est une élève de terminale S, d'origine congolaise, qui vit en France depuis trois ans pour faire ses études et qui habite chez sa tante. Lorsqu'elle a eu 18 ans, elle s'est retrouvée dans une situation administrative irrégulière, «expulsable à tout moment». Malgré ses demandes répétées et après avoir déposé un dossier de régularisation à la préfecture du Val-de-Marne, aucune réponse ne lui était donnée.

Après le bac, Anaïs compte bien poursuivre des études, mais pour cela il lui faut absolument obtenir une autorisation de séjour sur le territoire français. Une pétition en sa faveur a alors commencé à circuler et un collectif de soutien s'est constitué dans son lycée, grâce à l'action duquel la convocation de la préfecture pour son dossier est enfin arrivée.

Le jour de la convocation, il a fallu insister pour être reçu par un représentant du préfet, qui a assuré qu'Anaïs obtiendrait un titre de séjour comme résidente «vie privée-vie familiale» pour toute la durée de ses études. Des papiers provisoires lui ont été délivrés en attendant. Anaïs peut ainsi passer le bac et s'inscrire en faculté. Une collecte a été organisée pour couvrir les frais de cette inscription.

Tous ceux qui étaient présents à l'entrevue avec le représentant du préfet sont bien décidés à rester vigilants, conscients que leur soutien actif a été -et sera encore- décisif.